jeudi 10 avril 2008

La jeunesse 40 ans après mai 68

La démocratisation c'est l'intégration de la liberté et de la justice dans les relations politiques, économiques et sociales des jeunes avec le restant des hommes. Le fait de saisir son destin en tant que classe, de combattre l'oppression avec courage ou de confirmer son attachement à l'évolution vers la démocratie, fut-il un acte d'ensemble issu d'une philosophie à utopie prononcée ou la réaction d'une jeunesse par rapport à un conformisme hérité d'une organisation sociale inadaptée au développement de la pensée? La jeunesse a répondu, durant ce siècle, par une spontanéité invitant l'observateur à élaborer différentes conclusions, ne pouvant éviter celle qui confirme que la nature, sinon le déterminisme, hisse les générations qui se lèvent au rang de conscience de l'humanité. Parmi les différentes interprétations, cet enthousiasme anti-conformiste s'est manifesté par l'action en faveur de la démocratie. Instituer la démocratie, c'est réussir le fait que les hommes puissent tracer eux-mêmes la règle commune de leur action, conciliant la liberté et la loi, le mouvement et l'ordre. C'est de faire en sorte que, malgré les tares d'une histoire non commune, d'une mémoire peu collective, les gens puissent croire en une loi commune, ne cherchant jamais dans une dictature une trêve et un lâche repos. Instaurer la démocratie, c'est proclamer que les citoyens auront assez de liberté et d'espoir pour s'occuper de la chose commune. Et si cette démocratie voit le jour à travers des régimes répressifs, c'est que nous assurons le postulat de son adaptation aux conditions d'un monde qui se globalise au prix de ne point prendre en compte l'évolution parfois anormale des peuples. Oui, la démocratie est un grand acte de confiance et en même temps d'audace, de sacrifice et de courage. L'essai en était si audacieux que les jeunesses, il y a quelques décennies à peine, ont révolutionné le monde en écartant l'idée de la fin de l'Histoire. Que serait donc notre réalité sans le printemps de Prague, le 22 mars 68, la résistance palestinienne, la révolution cubaine, la chute de l'Apartheid et ces moments où la jeunesse a influencé le cours de l'Histoire? Ce ne fut ni des rêves idylliques ni vains, mais une foi en la justice, issue d'une idée construite sur un sentiment d'injustice qu'on veut dépasser par ce que nous propose la démocratie : l'intégration de la liberté et de l'égalité dans les relations politiques, économiques et sociales des jeunes avec le restant des hommes. La démocratisation est aussi celle des institutions, des entreprises, de la propriété ... qui se doit de devenir un processus qui intègre ces jeunesses, en mettant devant le fait accompli ces systèmes qui divisent par crainte que la jeunesse développe une conscience de classe. Des idées qui sont qualifiées d'audacieuses vu le conformisme régnant, mais élaborées par des esprits libres qui doivent ébranler tant d'intérêts en exigeant l'espérance avec courage. Un idéal qui doit unir la jeunesse face à l'exclusion qui s'exprime parfois dans la douleur comme le montre la situation des diplômés chomeurs face au Parlement ou les contraintes des réformes gouvernementales sur la jeunesse française. "Le courage, c'est d'aller à l'idéal en comprenant le réel" (Jaurès) ; "c'est de chercher la vérité et de la dire et ne pas subir la loi du mensonge triomphant"(Benbarka). Le courage c'est d'exiger les formes qui assureront le passage de l'ordre existant à l'ordre nouveau, sans laisser la maîtrise de l'avenir à ceux qui perpétuent la gestion de particularismes matérialistes sans réelle influence sur la construction du durable. Une jeunesse qu'on ne peut continuer de lui offrir l'exil ou l'extrêmisme et lui imposer de s'autosatisfaire d'une certaine idée du matérialisme économique, car elle n'acceptera pas que l'influence sur l'Histoire soit une affaire de grands et de puissants. L'utopie ayant transformée des sociétés ne peut être la cible de l'idéologie néo-libérale qui réduit le rêve à un instinct basique éloigné de toute construction intellectuelle ou rationnelle. Le courage et l'audace étant les traits d'une jeunesse qui se lève malgré la prudence enseignée par certaines déceptions, doivent donc permettre aux forces nouvelles d'oeuvrer pour la démocratie et l'universel classe d'une génération solidaire. Hommage donc aux jeunes pour leurs tendance vers la grâce et leurs resistance contre la pesanteur ... des positions qui s'inscrivent dans un idéal justifié par l'Histoire.

7 commentaires:

Anonyme a dit…

La vocation de la jeunesse est indiscutable, son ubiquité dans toutes les sphères de la société constitue même le cœur de tout le processus progressiste. Hélas la notre s’est vu convaincre d’une conviction fallacieuse, elle s’embourbe dans un piège qui dure voila plus de 35 ans, celui du conservatisme radical, et, la créature a belle et bien échappée à son créateur, a changé de peau et s’est métamorphosée en islamisme radical. Certes un jeune c’est le synonyme du dépassement de soit, aller au-delà des enseignements antérieurs, faire progresser, bâtir et construire mais faut-il encore qu’elle dépasse son malheur et ses angoisses. La notre, comme je disais est prise dans un piège celui qui s’est écussonnée au postulat économique du gain, non sans raison certes mais sans aucun horizon et la greffe a réussie : l’économique devient l’objectif et l’on voit certains « penseurs économiquement dans la grâce de l’apesanteur » se féliciter de cet objectif en essayant d’expliquer la démarche à suivre au-delà de toute tentative d’intrusion dans le politique. Elle est vraiment prise au piège, son créateur avec elle et donne aux innées ce sentiment terrifiant celui de la fermeture et peut être la disparition de la porte de l’histoire. Suis-je Peut être pessimiste lorsqu’en comparant cette jeunesse avec celle d’il y a 35 ans je commence à croire qu’ils ont emmené la clef avec eux ?

peut être, en tant que jeune de moins de 30 ans, je vais vers l’idéal !

En tous cas merci pour ce billet il est pertinent, en espérant te lire bientôt

Omar M. Bendjelloun a dit…

Salut Yassine,

justement, la jeunesse en tant que conscience de classe, ou dans un jargon plus moderne*, conscience collective, se transforme d'une force de transformation et d'évolution à une entité éclatée qui subit le triomphe du materialisme. Oui le matérialisme, car la carrière, le salaire, l'affaire, la debrouille, la filouterie, l'opportunisme, le rabattage, la délation, la traitrise, les jardins d'eden, les fleuves d'anis et de lait, les vierges, sont autant de modes de fonctionnements et d'images de cupidité qui animent nos sociétés. Cette jeunesse est cernée entre le materialisme mesquin qui caractérise les populasses plutot que les peuples, sur lequel surfe generalement la droite pour convaincre de l'état de fait de domination, et le matérialisme métaphysique qui canalise souvent les opinions par un apat concrét plutot que par un sentiment d'injustice. Cette conscience de la jeunesse est passée de la possibilité de transformer le monde à l'unique objectif de survivre dans ce qui ressemble à un pillage organisé par les vaiqueurs du XXieme siecle. Donc oui, que reste t il de mai 68 (et équivalent)?.

*"moderne" dans le sens de la dictature de la technocratie qui, par les moyens qui lui sont octroyés, dénigre l'idéologie et peut être tue à moyen terme la notion même de l'humanité.

Anonyme a dit…

Omar,
Pour une partie de la jeunesse de gauche marocaine qui a participé en 68, comment aide-t-elle la jeunesse du Maroc d'aujourd'hui?
J'ai écrit un texte pronant d'aller de la gauche politique au gauchisme des jeunes. L'avenir se jouera bien sur les jeunes, que nous laissons aujourd'hui errer ...

Omar M. Bendjelloun a dit…

Salut Mounir,

j'ai lu ton billet sur http://moidanstousmesetats.blogspirit.com/

pour moi l'idée est de rappeler que la jeunesse a bousculé le conformisme. "Mai 68" représente une date qui permet ce rappel. La revendication de la liberté a imposé une marge démocratique. Plusieurs pays on eu leurs "mai 68". Son importance marquera jusqu'à présent le degrès de liberté et de conscience dans ces sociétés. Le gauchisme, expression politique proche du tout-contestataire, le fanatisme, le racisme, l'égoïsme, l'individualisme (différent du précédent), sont des natures qui animent une posture allant du progrès à la réaction. Les positions politique et humaines, catégorisées dans le clivage gauche/droite, seraient justement basées sur la capacité des hommes à accepter la notion d'égalité...éventuellement celle des jeunes avec le restant des hommes.

Anonyme a dit…

Il s’agit en fait de poser les termes d’un débat autour d’une sociologie de la jeunesse au service du développement, c’est ce que ce texte me révèle. A sa lecture plusieurs questions et idées m’ont traversé l’esprit. La première d’entre elles, et je dirais la plus directe, consiste à savoir ce qu’il y a de commun entre les jeunes d’il y a 40 ans et ceux d’aujourd’hui. Cette question appelle une autre question tout aussi fondamentale : notre Société, pour ne parler que du Maroc, est-elle la même que celle que nos parents ont connu lorsqu’ils étaient jeunes ? Selon quelques indicateurs macro-socilogiques, il semblerait que la réponse est Non : Alors qu’est-ce qui a changé pour que les figures de la jeunesse ne soient plus celles d’hier ? Faute d’indicateurs robustes de notre évolution sociétale (je pense qu’il faut y travailler dans l’avenir, c’est une responsabilité noble et décisive de nos sociologues !), je prendrais quelques éléments du contexte français, voire européen, pour donner un point de vue. Je prendrais le risque d’avancer que l’évolution est mondialement comparable même si je crois fermement qu’il n’ a y a pas le simple signe d’une convergence et que « classiquement » tout est relatif. Les conditions socio-économiques de la jeunesse ne sont bien évidemment plus celles d’hier. Un jeune pouvait espérer s’insérer dans la vie d’adulte, en moyenne autour de 24 ans il y a 40 ans (Beaudelot et Establet). Mesurant l’insertion dans une vie d’adulte par la « décohabitation familiale » et par la construction une vie amoureuse épanouie et indépendante qui survenait « statistiquement, de façon prématurée, par rapport à ce qu’on observe aujourd’hui) et par le sommet de la carrière, souvent juste après l’âge de 30 ans, les jeunes d’hier pouvaient influencer le monde réel de façon autonome, le monde du travail, les syndicats, les mouvements politiques… de façon décisive et contribuer à construire et lutter pour l’idéal des sociétés dans lesquelles ils voulait vivre. Au Maroc, n’avons-nous pas eu des jeunes qui, au risque de leurs vies, ont signé le manifeste de l’indépendance alors qu’ils n’avait pas encore 30 ans ? N’avons-nous pas eu un Mehdi Benberka et un Omar Bendjelloun qui ont commencé à marquer de façon incontournable le mouvement national bien avant trente ans et assassinés sauvagement autour de 40 ans ? N’avons-nous pas eu des jeunes qui à 18 ans, à peine ou voire avant, avaient compris la différence entre la modernité et l’archaïsme. Les gloires de l’UNEM et des mouvements des lycéens en témoignent. Si la société marocaine a pu donner naissance à cette génération, elle le fera encore mais d’autres conditions doivent réunies. A sa sortie de Prison Bougrine déclarait qu’une nation qui a vu des mères mettre au monde des êtres et militants comme Mehi Benbarka et Omar Bendjelloun, est une nation qu’il faut respecter (je traduis et contextualise). Mais loin de moi de penser que la conscience de la jeunesse d’hier n’était qu’une seule affaire d’intégration économique. La jeunesse d’hier a été marquée par une volonté de construire un Maroc indépendant et libre selon une approche « presque mécanique » et moderne de la solidarité. Cette forme de solidarité qui se manifeste par le fait que les sociétés sont intégrées par la croyance dans des valeurs communes et surtout par une forte identité partagées au-delà de la division du travail. Les marocains partageait des croyances et des valeurs communes : une certaine forme de « religiosité », nationalisme, mythes historiques communs, valeurs de l’éducation, rôle décisive de la jeunesse….Plus particulièrement, les marocains croyaient au rôle d’une école, lieu de transmission des valeurs pour les jeunes, qui s’est donnée l’objectif de construire cette communauté des représentations collectives partagées comme dans le cas où Durkheim parlait du drapeau. Mais, diable, que s’est-il passé pour que notre jeunesse se réfugie et soit victime dans la misère du fascisme Amzigh ou de l’obscurantisme étrange à nos traditions et canaux de lutte ou met encore au centre de ses intérêts des chimères fortement matérialistes et sur-dimensionnées, pour les riches, et des solutions « finales et individualistes », l’Hrigh pour les misérables. Le mouvement de la jeunesse et le mouvement national n’a-t-il pas été marqué par la fusion de plusieurs strates de marocains autour d’un socle social commun et intégré qui regroupait le Fassi, le Chelh, le Aroubi, le Chamali, le juif, le religieux et le moins religieux , le pauvre et le moins pauvre, l’ouvrier et le cadre, la caïd et le syndicaliste……? Il y avait bien un rapport mystique à la nation, la justice sociale et la fraternité qui permettaient aux Marocains de croire à un destin collectif. La jeunesse pouvait prendre exemple et dynamiser la marche…. Ce rapport a été peu à peu éteint et démystifié par des « sous-hommes » qui voulaient une société à la mesure de leurs petits intérêt de court terme, ils ont détruit les Initiales de ce que l’Homme moderne appelle une société. Je pense qu’ils ont réussi à démanteler la marche vers le progrès et ont reconfiguré un Maroc dont les principes primitifs de la solidarité n’existent plus. Avec un Maroc éteint dans ce qu’il avait de plus instinctif dans sa marche vers le progrès, avec des marocains de nature rebelle et des jeunes désespérés, on assiste aujourd’hui à des tentatives aléatoires, voire même incertaines, de reconstructions et de contestations qui seront vouées à l’échec ; les vrais problèmes ne sont pas posés. En fait, les tentatives qui sont aujourd’hui à l’œuvre consistent à nous faire passer, et de façon brutale, d’une société complètement décomposée à une société moderne, et dont nous n’avons pas les moyens objectifs, au sens des recommandations libérales des organismes internationaux. Quels gâchis ! En fait, il ne s’agit plus de créer une société juste par des principes de redistribution et de protection (comme l’a résolument intellectualisé et défendu le mouvement national déjà en 1975 et par des jeunes en plus !), au nom d’une conception a priori de la solidarité et de l’égalité, par des philosophies politiques explicites (le socialisme, la social démocratie…), mais de créer une société paisible et surtout une société active dans laquelle les acteurs et les communautés agissent afin de créer de la cohésion et du développement. Nous sommes au début d’un processus dangereux qui pense que le développement puisse être conçu en mettant et de façon cyniques, et encore une fois, les marocains les uns contre les autres et en instituant cette fois-ci l’exclusion: les jeunes conte les moins jeunes, les arabes conte les Amazigh, etc ou encore en instituant des mécanismes qui cherchent à tuer l’espoir né de la jeunesse d’Hier. Le Rôle d’un Etat Fort de ses principes et des moyens d’intervention n’est y plus. A quoi ça sert de croire à la Nation nous disent les jeunes ? On cherche à démanteler la mémoire de Mehi Benbarka, de Omar Bendjelloun, de Abelkerim el Khattabi. Ca ne marchera pas et je suis inquiet ; aux jeunes de refuser ce modèle car il s’agit aussi de leur Avenir. J’ai encore beaucoup de choses à dire et bien plus construites, ça viendra car j’y travaille. J’espère que ce débat continue et que beaucoup de Marocains y participent, Merci de l’avoir initié. Parole de jeune !Saïd Hanchane

Omar M. Bendjelloun a dit…

Effectivement Said,

effacer la mémoire et travestir l'histoire c'est le gage même de l'étouffement et de la corruption de la jeunesse. Sauf que sans la conscience, aussi utopique qu'elle soit, et un référentiel de valeurs communes, les populations risquent de sombrer dans l'effritement sinon dans le fondamentalisme fascisant. L'assassinat de l'idéologie, de la confiance, de la réflexion, de la nation-personne morale, a secrété l'organisation d'une course vers le très restreint "éden",aussi bien terrestre que divin, que promet le monde actuel. L'idée que la conscience devienne assujettie à un agenda n'aurait elle pas développée cette prédiction pessimiste de "la fin de l'histoire"?

Anonyme a dit…

Oui parfaitement d’accord. Une conscience qui devient soumise à un agenda est appelée à disparaitre, sans aucun doute.

Voire ! Un ami m’aurait dit que c’est complètement, méthodologiquement, faux d’analyser la jeunesse d’un hier presque glorieux et celle d’aujourd’hui qui nage dans le marécage de l’angoisse matérielle. Non pas parceque c’est faux mais parce qu’il a raison de ne pas construire cette comparaison en attribuant des motivations propres à ces deux groupes respectivement.

Cependant le groupe dont il est question et qui a une motivation propre cette fois-ci est celui issu de la succession de ces deux générations : les jeunes d’aujourd’hui n’ont construis ni cette société ni aucune autre. Ils ont hérité. Nos jeunes d’hier non plus ne voulaient pas de cet état actuel des choses puisque qu’ils avaient délibérément voulu le changement selon leur perception de ce que doit être le « vivre en commun », ils étaient éclairés sur les conséquences de leurs actes, ils sont allés au-delà des enseignements antérieurs et ont donné ainsi l’exemple de ce qu’est le rôle de la jeunesse.
Donc le groupe qui a des motivations propres à lui est celui qu’on pourrait symboliser par le passage d’un flambeau, d’une responsabilité et d’une mémoire par un jeune d'hier à un jeune d'aujourd'hui. c'est le groupe qui a ses propres motivations.
Alors pourquoi ce pli dans cet "échafaudage" qu’ils ont commencé à construire depuis 60 ans ? pourquoi le mode d’actions de nos jeunes ne correspond pas du tout à celui stocké dans notre mémoire collective héritée ? qu’elles explications surnaturelles pouvons-nous donner à ce balayage de l’apprentissage cumulutatif qui, de droit, doit intervenir entre générations ?

Les penseurs "économiquement dans la grâce de l’apesanteur" expliquent ceci par les conséquences géopolitiques des trente fâcheuses. Un tour de passe-passe pour ne pas voire le rôle qu’a joué le conservatisme dont j’ai parlé plus haut. lui aussi a été éclairé sur les conséquences de ces actes. Peut être pas toutes, puisqu’il est tombé dans son piètre piège, celui des bombes artisanales, des extrémistes intrépides oscillants entre Eden et Géhenne. C’est pour la défense des vainqueurs que militent les conservateurs. leur objectif étant de laisser en veille cette jeunesse de la balloter et la renvoyer, quand elle manifeste son mécontentement, vers la porte de Gibraltar soit elle sera le diner des requins méditerranéens soit elle transférera des neuros après quelques temps, selon un agenda.